L’initiative panafricaine pour la transformation digitale de l’EFTP a été lancée en mars 2021 par l’UNESCO et ses partenaires notamment l’Union africaine (UA), l'Institut Africain de Développement Economique et de Planification (IDEP) de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique, la Banque Africaine de Développement (BAD), l'Agence de développement de l'Union africaine du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (AUDA-NEPAD) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), à travers son Institut pour l’Education et la formation (IFEF).  L'objectif de l’initiative est de créer un écosystème qui permettra la transformation digitale des systèmes d'EFTP et de développement des compétences en Afrique d'ici 2030. Cet écosystème repose sur 10 objectifs de référence, qui doivent être atteints grâce à un programme conjoint structuré selon les trois composantes interdépendantes suivantes, mises en œuvre en trois étapes :

La composante 1

Elle vise à constituer le noyau de l'équipe technique nationale et le réseau national pour la transformation digitale de l'EFTP.

La composante 2

Elle vise à aider les pays à élaborer ou à mettre à jour un programme/stratégie national pour la transformation digitale de l'EFTP.

La composante 3

Elle  vise à soutenir les pays dans l'échange de connaissances et d'expériences et dans la mise en œuvre de leur programme/stratégie national(e).

Ainsi, dans le cadre de la première étape (composante 1), un nombre critique de dirigeants et de praticiens de l'EFTP des pays sélectionnés doivent être formés pour mettre en place une équipe technique nationale capable de coordonner le développement d'un agenda/stratégie national pour la transformation digitale des systèmes d'EFTP et de développement des compétences. Ainsi, par le biais de la composante 1, l'Initiative panafricaine fournit aux leaders et praticiens de l'EFTP désignés par les ministères en charge de l'EFTP une formation en ligne et un atelier en présentiel.

 Pour l’édition pilote de 2021, l’initiative a pu former plus de 100 decideurs et praticiens de sept pays d’Afrique francophone et anglophone avec comme objectif principal renforcer l’utilisation des TIC dans le secteur de l’Education, de la Formation Technique et Professionnelle (EFTP).

 Ainsi, pour l’édition pilote de 2021, la formation en ligne,  clôturée par un atelier en présentiel à Dakar a enregistré un total de 220 participants, soit 103 leaders et 117 praticiens (provenant du Burkina Faso, Guinée, Gambie, Ghana, Mali, Liberia et Sénégal), avec untaux global de certification de 57%, soit 60% chez les leaders et 53% chez les praticiens.  43 des lauréats de cette formation en ligne (21 leaders et 22 praticiens) ont été conviés à l’atelier régional de formation à Dakar pour constituer des équipes techniques nationales afin de porter la vision de l’initiative dans leurs pays respectifs.

Cette dynamique s’est aussi poursuivie en 2022. Ainsi, 8 pays ont été sélectionnés (Benin, Côte d’Ivoire, Egypte, Gabon, Madagascar, Niger, Nigeria et Togo) pour un total de 340 participants, soit 140 leaders et 200 praticiens, pour prendre part à la formation en ligne. Le taux global de certification est de 55,6%, soit 54,8% chez les leaders et 56,5% chez les praticiens. Les participants à ces deux éditions ont été formés aux questions clés de la digitalisation de l'EFTP, telles que les tendances actuelles de l'EFTP en Afrique, les utilisations potentielles des TIC dans l'EFTP, l'intégration des TIC dans l'EFTP et le calcul des coûts.

En perspective, l’initiative entend renforcer au niveau de chaque pays les capacités des spécialistes et gestionnaires de haut niveau de l’EFTP, pour qu’ils aient une bonne compréhension des concepts, tendances, opportunités, enjeux, défis et menaces liées à la transformation digitale de l'EFTP et des systèmes de développement des compétences en Afrique. L’idée est de contribuer à construire un réseau panafricain pour créer un écosystème permettant d'accélérer la transition numérique de l'EFTP sur l'ensemble du continent, en concordance avec l'Agenda 2063 de l'Union africaine. L’objectif principale étant que, d’ici 2030, au moins la moitié des pays africains (au moins 27 pays) aient été accompagnés dans cette démarche.